Plaidoyer pour une femme libre, libérée, naturelle et spontanée

A l’heure du décès de Françoise Héritier, à l’heure où la langue française est remise en question concernant les accords du genre, revenons au quotidien de la femme.

Cheveux longs, jupe, bijoux, maquillages…

Photo: Valérie Doulevant

Au nom de la séduction et de la non-négligence vis-à-vis du regard des Autres (hommes et femmes sans distinction), les femmes se sentent pour la plupart obligées d’avoir des cheveux longs. Longue en est la liste des inconvénients : entretien (temps passé à laver, démêler, trouver la coiffure la moins gênante), parasites qui s’y accrochent… D’avoir tenté la coiffure très, très courte (quasi tête rasée), je dois bien vous avouer que les plus choqués sont passés (y compris mes très proches) par tout un tas de questions et surtout celle de la maladie ou alors a surgi le souvenir des femmes indignes en temps de guerre… Mais en contrepartie, quelle sensation de liberté!

Si on poursuit la liste des signes de sa féminité, on trouvera aussi la jupe, les hauts talons, l’épilation, les bijoux, les maquillages, les crèmes… Tous pour le moins handicapants à mes yeux ! Pas un pour faciliter la vie de tous les jours : entre le temps utilisé, l’inconfort physique, l’argent dépensé… non, je ne vois pas.

Soit, elle est attentive à son corps, à l’image qu’elle renvoie, elle refuse de se laisser aller , mais n’y aurait-t-il pas un plus juste équilibre ?

Temps gaspillé

Quel temps passé devant le miroir ! Chaque matin, lisser, embellir son visage, allonger ses cils, colorer lèvres, paupières et joues, rehausser son teint effacé la veille…

Sans parler des bijoux et de la tenue seyante : une garde robe conséquente, des bijoux parfois lourds, encombrants, qui gratouillent et qui chatouillent parfois…

Quand on voit la démarche d’une femme à talons hauts, on se demande comment va son dos, comment elle ferait pour échapper à un poursuivant (elle se déchausserait à coup sûr !).

 

Artifices de femme… des contraintes handicapantes culturelles intégrées.

Cela lui plait-il réellement de penser qu’elle peut séduire ou qu’elle doit séduire par ces artifices supplémentaires ? Se sent-elle obligée ?

J’en ai entendu beaucoup affirmer que se faire belle leur plaisait, mais n’est ce une « contrainte » totalement culturelle ? Qui plus est, acceptée, intégrée et revendiquée !

Je suis certaine que pour la majorité d’entre elles, rentrer chez soi est un soulagement ne serait ce que pour se débarrasser de tous ces artifices qui l’empêchent de se mouvoir naturellement. Et la première chose qu’elles font, c’est prendre une tenue confortable, s’alléger des ornements de parade, se remettre sur ses pieds à plat et bien au chaud,

Je rêve d’un temps où la femme prendra soin d’elle pour elle et pas pour les Autres… Car même si elle croit le faire pour elle, les 9 dixièmes du temps consacrés à cela le sont pour le regard des Autres, à son corps et âme défendant !

Photo: Valérie Doulevant

Une compétition visuelle au nom des belles choses? Le besoin de séduire les partenaires?

Se démarquer de l’autre sexe ? Féminité imposée depuis la nuit des temps ? Construction œdipienne ?

Narcissisme féminin ? On ajoute quelque chose à la femme ou elle s’handicape elle-même ?

Beaucoup de questions auxquelles certains répondent un peu… sans aucune certitudes car il n’y a pas de Vérité, mais plusieurs réalités…

Valérie Doulevant

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