Classe le mercredi? Le samedi? Et mes activités périscolaire?
L’avenir des enfants en France par Valérie Doulevant
C’est avant le 16 novembre (heure de la décision définitive par nos politiques sur les nouveaux horaires et rythmes de l’enfant à l’école) qu’il faut donner son avis : si parents, enfants, enseignants, conseillers, inspecteurs de l’EN, personnel municipal, professionnel de l’éducation et de l’enfance veulent faire entendre leurs voix, veulent participer au débat, c’est maintenant. N’attendons pas d’être mis devant le fait accompli pour protester ou confirmer, pour constater un dysfonctionnement. Les vacances sont aussi faites pour réfléchir et mettre à plat nos idées citoyennes.
Si respecter le rythme scolaire de l’enfant serait de travailler le mercredi, alors oui à la réforme, mais moins vite… 10% des communes françaises ont essayé de mettre en place cette réforme, à la va-vite. Les enfants en paient les pots cassés puisque les activités extra-scolaires sont chamboulées, les moyens de garde d’enfants ont été mises en place dans la précipitation, le système de restauration scolaire ne s’est parfois toujours pas adapté… Il existe même certaines communes qui ont commencé à faire travailler les enfants le mercredi matin à la rentrée, après concertation rapide, et qui sont revenus à l’ancien système faute d’organisation. Une prime à cette mise en place des nouveaux rythmes scolaires a été accordée aux courageuses communes qui se sont lancées, mais encore une fois, seulement 10% ont tenté cette année! C’est bien la preuve que le temps du débat, de la concertation n’est pas terminée.
Autres points d’interrogation: pourquoi les rythmes, par conséquent les horaires sont-il différents d’une commune à l’autre sur le territoire national ? Qu’est ce qui justifie cette fracture? Des moyens différents? Des milieux différents? L’Etat français n’a t-il pas le devoir de lisser l’Education, de le rendre égalitaire pour tous? Même si on sait pertinemment que les enfants ne sont pas tous égaux, ne serait ce que par la différence des moyens financiers dont leurs familles dépendent… Mais, les enfants dans tout cela? N’ont-ils pas le même fonctionnement physiologique? L’Ecole pour tous est en danger… au détriment de ceux qui devront subir, qui n’auront pas eu l’occasion, le temps, l’envie, l’énergie, les moyens de parler, de donner leur avis. La précipitation tue les bonnes intentions et Monsieur Vincent Peillon ferait mieux de prendre son temps au lieu marteler que cette réforme aura lieu, coûte que coûte. Ne perdons pas de vue que c’est l’enfant qui est au centre du débat, son bien-être, son apprentissage de la vie, son instruction.
Dernière remarque: sur l’autel des nouveaux rythmes scolaires des écoliers, des enfants, il faudra songer à ne pas sacrifier l’intéressé lui-même.
Si l’enfant est fatigué, si l’enfant ne suit plus (d’un point de vue du rythme de la journée), si le mercredi matin, il a des difficultés à se lever encore plus que d’habitude… alors il faut le dire, en parler, en débattre réellement.
NOUS sommes les acteurs de notre vie et de celle de nos Enfants, les citoyens de demain.
Merci de laisser vos commentaires, vos arguments, votre sentiment, vos questions… dans les commentaires ci-dessous. Nous poursuivrons le débat à notre mesure, mais nous avons notre mot à dire.
Le week-end et les vacances aidant, profitez-en pour vous poser la question: qu’est ce qui parait être le meilleur pour nos enfants au sein de l’école Publique Laïque Française de nos enfants?
Merci de prendre le temps et faites-nous part de votre avis, critique, constructif.
Valérie Doulevant
5 commentaires pour “Ecole française et rythme de l’enfant”