Incivilités, accident de scooter et police à Cenon

Incivilités, incorrection et arrogance croissantes dans la société française

Un scooter (Géraldine, 35 ans et serveuse dans la vie) roule prudemment à Cenon (pas sur la piste cyclable, pas très vite). Une 206 noire le suit et commence à s’impatienter derrière cette jeune femme rousse qui connaît son code de la route. Soudain, la voiture déboîte sur la droite du deux-roues et la double, sans vergogne, roulant sur la piste cyclable (un trait symbolique de peinture blanche) et fonce à toute allure pour la dépasser. Outrée, Géraldine klaxonne se sentant en danger. L’automobiliste stoppe brutalement, de colère. La jeune femme ne peut pas freiner, et face à cette queue de poisson flagrante ne peut stopper à temps : elle lui rentre dedans.

Accident de scooter à Cenon

Grand bruit de tôle froissée, scooter sur le flanc, Géraldine se retrouve par terre sur la chaussée…

Le conducteur (une quarantaine d’années) sort de la voiture hargneux, agressif pour insulter et agresser verbalement l’accidentée, encore à terre, et qui se relève difficilement en grimaçant. Elle a aussi son mot à dire : « Dis, tu me doubles par la droite, tu me renverses et tu m’insultes ?! Tu ne peux pas conduire correctement ? ». Noms d’oiseaux de part et d’autres pendant 20 secondes, et le chauffard (il n’y a pas d’autre mot), après avoir vérifié que son automobile ne présente aucun signe du choc, repart aussitôt voyant accourir une femme conversant au téléphone dehors, ainsi qu’un homme plutôt âgé, tous deux témoins de l’accrochage.

Réflexes des témoins et de la victime

Géraldine, sous le coup de sa chute et de la surprise causé par l’attitude outrancière du chauffeur désormais en fuite (officiellement il ne l’est pas, ayant posé pied à terre après l’accident, nul n’étant obligé de faire un constat selon les dires du policier consulté…) craque suite à la sollicitude des deux passants venant à sa rescousse, fond en larmes, choquée.

« Il n’avait pas le droit, j’ai mal au genou et à la main… », évidences pour n’importe quelle personne sensée, faits confirmés par le vieillard et la jeune femme du téléphone.

Le numéro a été relevé, la marque de la voiture également, direction le poste de police le plus proche, immense bâtiment construit à la fin des années 2000 qui se trouve à deux pas de là.

Plainte à la police

Les policiers au standard prennent en note les noms de la témoin et de la victime. Ils conseillent à cette dernière de se rendre rapidement faire constater à un médecin ses blessures et son état. En fonction du nombre de jours d’Interruption de Travail Temporaire, elle reviendra porter plainte.

Banale (?!) … Une affaire qui démontre une fois de plus un état d’esprit général d’incivilités, d’incorrection et de banditisme : notre société engendre des comportements de plus en plus irrespectueux et égoïste. Nos enfants n’ont pas à subir ce que nous sommes en train de construire.

Il est temps que nous nous donnions tous, les moyens de se rendre compte qu’il faut faire quelque chose. Nous devons tous agir, à notre mesure pour éviter que notre monde tourne à la jungle…

Valérie Doulevant

A ce jour (02/12/2013)

– Le scooter a été déclaré irréparable après expertise ( fourche abimée, poignée de frein cassée, carénage très endommagé )

– La plainte et le témoignage ont été déposés, le véhicule aurait été loué. Par conséquent, la personne fautive et qui a pris lâchement la fuite sera difficile à juger car le dossier et le rapport de la police devra probablement être envoyé dans un autre département…

VD