Coronavirus : attitudes citoyenne et politique

Mise à jour lundi 2 mars

La prévention et le bon sens ralentiraient le virus COVID 19 en France.

Micrographie électronique du 
virus de la bronchite infectieuse Wikipédia

L’épreuve du coronavirus: un nouveau test de santé publique

Nous vivons une période de test…

Un test pour les gouvernements, un test pour les citoyens du monde, un test économique, un test d’attitude en général et un bon moyen pour tester la gestion d’une crise sanitaire (en l’occurrence celle du coronavirus 2019-2020).

Vite et bien

Il est évident qu’à partir du moment où la santé est en jeu, il faut réfléchir vite et bien.

La population doit agir selon le bon sens en cas d’apparition d’un virus, quel qu’il soit (se laver les mains régulièrement ; ne pas se rendre dans un lieu public confiné hormis en cas de besoin vital ; si une personne présente un état grippal et de la toux, port du masque ; cesser embrassade et poignée de mains, éviter les transports en commun si possible, recourir au télétravail…). Le coronavirus doit engendrer les mêmes comportements de vigilance.

En savoir plus sur les risques et le virus

Ce qui est sûr, c’est que le virus COVID19 ne mute pas ou peu, qu’il se diffuse excessivement vite et les médecins constatent qu’il se propage sur toute la France. « Nous, médecins, on ne peut rien faire. Rien ! On peut seulement ausculter, constater et s’il y a une forte suspicion, on envoie à l’hôpital pour que notre patient subisse un examen approfondi, qui consiste en un prélèvement naso-pharingé. »

C’est le cri de désespoir d’un médecin urgentiste de la région bordelaise. Inutile de le lui reprocher, il n’a pas d’autre choix. Il n’en sait guère plus que nous.

Il ne sait pas à quoi ressemble ce virus, il ne sait pas comment le reconnaître, il ne sait pas le traiter. Il connait seulement le protocole et applique ce que les autorités sanitaires lui disent de faire. Et ces dernières « sont en train de faire la liste des médecins et infirmières actuellement à la retraite pour pallier une éventuelle pénurie de soignants » explique cette autre médecin urgentiste.

Virus mortel, virus à surveiller

Dans le cas présent, on sait, à l’heure d’aujourd’hui, que le coronavirus appelé aussi COVID19, tue autant de personnes (les plus vulnérables) que la grippe (à savoir 2,3% des personnes atteintes à ce jour, 2 mars 2020, même les plus jeunes ne sont pas épargnés et viennent de se déclarer…).

 Le coronavirus continue à se propager dans le monde. L’épidémie a dépassé les 3000 morts pour plus de 86.000 infections dans une soixantaine de pays. « Comme tous les virus respiratoires, le virus COVID-19 se transmet par les postillons et les gouttelettes. Un objet vecteur, qui plus est, venant de loin car ayant passé un long moment en acheminement, ne présente quasiment aucun risque » précise, sur France Info, Astrid Vabret, cheffe du service de virologie du CHU de Caen.

On sait aussi que la France est le second pays après l’Italie le plus touché avec, à ce jour dimanche 1er mars 2020, « 130 cas confirmés, 12 guéris, 2 décédés. 116 sont hospitalisés pour des raisons d’isolement et neuf sont en situation clinique grave », selon Jérôme Salomon, directeur général de la santé. De toute façon, tant qu’il fera froid, et on en a pour quelques semaines, quelques mois même, le virus sera présent. Et il ne faut pas compter sur un vaccin à court terme: plusieurs mois seront nécessaires.

Morphologie ultrastructurale présentée par les coronavirus Wikipédia

Il est grand temps que tous prennent ses responsabilités : nos dirigeants, pour porter dignement leur mandat, doivent mettre de côté leurs préoccupations électorales et se soucier des conditions sanitaires avant l’économie.

Aux armes citoyens!

Dans le doute on s’abstient ; dans le doute un décideur doit prendre ses responsabilités ; dans le doute, chacun doit absolument rester vigilant, surtout dans le domaine de la santé : trop n’est pas excessif.

Les beaux jours et la chaleur étoufferont peut-être ces mauvais moments et en annonceront certainement des meilleurs… mais pour l’instant, préservons-nous.

Les citoyens quant à eux ont tout intérêt à veiller les uns sur les autres : à eux-mêmes, à leurs proches, à leur entourage proche et moins proche. En bref, aux Autres en général. Il faut mettre fin aux comportements grégaires et irresponsables. Car il s’agit bien d’une guerre, une guerre sanitaire où il faut apprendre à se défendre.

Gestes réguliers à effectuer tout au long de la journée et pas de serrages de mains sont des notions de base

Tout le monde en est capable et chacun doit pouvoir prendre en charge une partie du problème, à bras le corps grâce aux scientifiques qui ont compris la gravité de la situation sans l’exagérer: médecins, professeurs en médecine, épidémiologistes, chercheurs, biologistes veillent et donnent des instructions précises. Attention aux sources d’informations dont il faut se méfier pour ne pas tomber dans « l’intox ».

Une attitude de confiance réciproque et de responsabilité est requise.

Valérie Doulevant

En savoir plus, simplement: des spécialistes (médecins, ARS et directeur général du CHU de Bordeaux) répondent clairement à des questions simples sur le sujet. Conférence de presse organisé par Sud Ouest et le centre hospitalier girondin

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