Blaye, livres en citadelle

C’est la 25e édition de livres en citadelle à Blaye ce week-end du 9 et 10 décembre 2017.

L’Association Préface présente son 25ème salon Livres en citadelle les samedi 9 et dimanche 10 décembre 2017.

Toutes les couleurs de la littérature générale avec des conférences, des dédicaces, des débats, des contes, de belles rencontres…

La nouvelle vague du polar français avec Olivier Norek, Jacques Saussey, Claire Favan…

De la littérature avec Claude Minéraud, Eric Metzger et Laurence Peyrin…

Les valeurs sûres et à venir des auteurs et illustrateurs pour la jeunesse avec Ronan Badel, Henri Meunier et Janik Coat, également en dédicace publique…

Ce qui fait la signature de Livres en citadelle, c’est la variété des talents littéraires proposés. De la littérature couleur « noir-polar », à la littérature dite « blanche », toutes les nuances du talent sont représentées, comme les couleurs de l’estuaire qui changent à chaque rayon de soleil.

Quelques noms, et non des moindre: Norek, Tackian, Angledroit, Moatti…

Olivier Norek

Cette année, la vague de fond, ce sont les polars. Amélie Antoine et son « Fidèle au poste » thriller psychologique plébiscité par les lecteurs (25000 ventes). Ou bien, Jean-Luc Aubarbier et ses histoires où se mêlent ésotérisme et histoire comme dans « la vengeance de Gaïa », dont une partie de l’action se situe à Blaye.

Cicéron Angledroit, viendra pour la première fois à Blaye présenter ses romans policiers (mais rigolos quand même) comme il le précise, et comme le titre de son dernier opus «Tout est bon dans l’boulon » le laisse penser. Claire Favan « dompteur d’anges » et Jacques Saussey « La pieuvre », ont le point commun d’être à la fois des valeurs sûres du polar et des habitués de Blaye. La Citadelle et ses mystères les inspirent peut-être pour mitonner leurs futurs meurtres…..

La Citadelle sera aussi un repaire, bien famé, de lauréats littéraires dans le domaine du noir. Sylvain Forge en novembre 2017, reçoit le prestigieux Prix du Quai des Orfèvres 2018 pour son roman « Tension extrême ». Michel Moatti, quant à lui, a obtenu le prix du meilleur roman francophone au « Festival polar de Cognac ».

Quant à Didier Fossey, son roman « Burn out » s’est vu décerner en 2015, le prix du polar du Lions Club. Concernant Olivier Norek, et Niko Tackian, non seulement ils trustent les prix (le premier a eu le prix Sud Ouest/ Lire en poche au dernier salon de Gradignan, et le second le prix du polar Européen du journal « Le Point » en 2016), mais ils sont aussi scénaristes à succès, avec la série « Alex Hugo » pour l’un et la saison 6 « d’engrenages » pour l’autre….

Mais, il n’y en aura pas que pour les amateurs de romans noirs. Toutes les couleurs sont représentées.

Cicéron Angledroit

Niko Tackian

Ouvrages aux couleurs de la vie.

Des couleurs plus acidulées avec Sophie Henrionnet: Des aventures fantastiques de Céleste 13 ans et de son frère Anatole dans « le monde des arbres », ou les tribulations d’une jeune trentenaire « Qui veut la peau d’Anna C », ses romans pétillent et font voir la vie d’une plus belle couleur.

Laurence Peyrin livre un roman sur les belles couleurs de la vie, celles de l’amitié avec «Miss Cyclone » un roman qui a pour cadre New York et qualifié de « sublime » par la critique. Eric Metzger, c’est 50% du duo comique « Eric et Quentin » qui sévit dans l’émission de Yann Barthès Quotidien sur TMC. A Blaye, il revient présenter son second roman « Adolphe a disparu » où il peint, sans en avoir l’air, avec des teintes pastels, le quotidien, les relations mère-fils avec sensibilité et humour. Margaux Gilquin avec «le dernier salaire », brosse sans fard la vie d’une femme de 48 ans qui cherche désespérément du travail, un témoignage nécessaire et poignant. Son livre a reçu le prix du Meilleur Ouvrage sur le Monde du Travail 2017, catégorie « salariés ». Claude Mineraud a écrit un livre vert, de la couleur du dollar, emblème d’un système capitaliste qu’il pourfend dans «Un terrorisme planétaire le capitalisme financier.»

Magie, BD et Histoire.

Changement de ton avec Christelle Dumarchat. Elle donne à ses romans la teinte de l’héroïc fantasy avec sa saga pleine de personnages aux pouvoirs magiques « les clans obscurs ». Vincent Brunner s’intéresse lui aussi aux êtres exceptionnels comme Tarzan, avec son essai sur « Les super héros un panthéon moderne ». Philippe Loirat est vraiment un spécialiste de la couleur et de l’image. Avec sa BD «Le réseau Mirabelle » où les acteurs des films cultes reprennent vie à travers ses personnages.

Avec Isabelle Artiges-Bugeau, Corinne Javelaud et Martial Maury, c’est une plongée dans les couleurs sépia du passé. Isabelle Artiges, avec « Les petits mouchoirs de Cholet » ou « La demoiselle de Hautefort » ou Corinne Javelaud avec « L’insoumise de Carennac » tracent des portraits forts d’héroïnes confrontés à des des destins contraires.

Mireille Calmel, présentera son dernier opus, le tome 2 et final de sa série « Les lionnes de Venise », ou des couleurs chatoyantes de la Sérénissime Elle entraîne le lecteur vers le Paris de Louis XIII sombre et mystérieux, avec des personnages féminins forts et marquants.

Vincent Bernard fait aussi dans le duo de couleurs, mais moins tendres avec le « bleu » et le « gris » des couleurs de la Guerre de Sécession dont il est le spécialiste français, avec notamment sa biographie du Général Lee.

Auteurs de la région.

Le livre de Françoise Ceccato serait lui plutôt «rose ou bleu layette ». Cette pédiatre Bordelaise présente « 1 à 3 ans la grande aventure de l’autonomie », le guide indispensable pour aider les enfants à grandir.

Les couleurs locales scintilleront aussi: le verbe poétique de Chantal Detcherry fait chanter comme personne le miroitement de la Gironde, avec le très beau « Sentiment d’estuaire ». Le truculent verbe Gabaye d’antan de Jean Luc Buetas pour « Les voéyaghes d’Albertine », Gérard Sansey, barde aux écrits multiples (contes, romans, souvenirs et…méthode de lecture ». Michel Vignau proposera le dernier de sa somme sur l’histoire de Haute Gironde « Le Blayais au XIX° et XX° siècle. » où les couleurs du temps passé ressuscitent.

Galaxie la Bande dessinée

De la bande dessinée avec Ronan Badel, de « Petit Sapiens » à la préhistoire aux « Soeurs Ramdam » de la conquête de l’ouest, il explore tous les univers avec « son crayonné vif ». Il s’attaque même aux grandes œuvres de la littérature en illustrant «Vendredi ou la vie sauvage » de Michel Tournier. Autre histoire de personnes abandonnées sur une île, celle de « Tromelin, l’île des esclaves oubliés » d’Alexandrine Civard Racinais.Ce n’est peut-être, pas encore, un classique, mais c’est déjà une des meilleures ventes et révélation des précédentes saison littéraire, Ingrid Chabbert a réalisé l’adaptation en BD du best-seller « En attendant Bojangles ». Serge Carrère s’est également attelé à revisiter un monument, de la BD, cette fois-ci en reprenant « Achille Talon », le héros mythique de la « Science diction » créé par Greg. Serge Carrère est aussi le dessinateur de la série Léo Loden. Sandrine Revel, racontera le quotidien d’une famille peu ordinaire avec sa série « Hey Jude » .

Fabian Charcot fera souffler le vent de l’aventure et de l’histoire avec ses albums illustrés comme «Lulu et la Grande Guerre ». Et Marc Lizano, celui d’une certaine angoisse avec sa série « la pension Moreau ». Henri Meunier traite des morts-vivants….à la conquête du Pôle Sud ! « 7 macchabées »

Christophe Léon, puise dans son repaire périgourdin, à Liorac sur Louyre, l’inspiration pour s’adresser aux plus grands, il a déjà publié plus de 40 romans jeunesse, parmi ses derniers titres « Fani » et « Et j’irai loin, bien loin » qui traite des migrants.

Pour les plus jeunes et les coups de coeur.

Thierry Bedouet s’adresse plus petits avec « Le petit bonhomme de pains d’épices ».

« Je ne suis pas comme les autres » de Janik Coat, en album jeunesse dés 3 ans.

Loïc Dauvillier a lui aussi été récompensé avec « le tour du monde en 80 jours » de Jules Verne, de même qu’Olivier Deloye avec « Emile et Margot- interdit aux mensonges, tome 1 » et Christian Heinrich avec sa désopilante série des « P’tites poules »

Toujours dans le chapitre animalier, Valérie De La Torre avec sa série « Nono le petit singe » ou avec l’histoire d’une brebis téméraire «Bé, la brebis qui rencontra… » Maria Jalibert s‘adresse elle aussi aux tous petits avec «En route » ou aux plus grand avec « le carnet de Théo ». Martine Perrin a elle aussi un coup de cœur des libraires pour « Petite main, petit pouce » pour les enfants dès la naissance. Pierre Bertrand est conteur et papa de l’horrible sorcière « Cornebidouille » qui punit les enfants qui ne veulent pas manger leur soupe.

Préface et ses propres auteurs.

Thierry Laval, qui cumule avec le coup de cœur des membres de Préface dont il est membre. Ses livres sont traduits à l’étranger. Raffaella Bertagnolio, est aussi Préfacienne, mais cela n’a certainement aucun rapport avec son dernier livre, « Un poney dans mon frigo ». Certains ont adhéré à Préface après avoir commis un livre. Amandine Cadusseau elle, s’est tout d’abord impliquée dans l’association avant d’illustrer un livre. Preuve que côtoyer les autres auteurs ne l’a pas découragé, et c’est tant mieux. Elle propose «La ronde des animaux ».

Est-il besoin de présenter Lapoum ? Ce géant débonnaire fête les 25 ans de son bébé « Livres en Citadelle » dont il est le fondateur et propose des albums plein d’une tendresse qu’il cache très maladroitement sous des abords qu’il veut bourru avec notamment « Mamie Cerise ». Enfin « last but not least » celui qui est aussi à l’aise pour dessiner des « chiens frisés », des « petites princesses pas très belles » dans des albums pour enfants, croquer « les présidents de la République », « les tueurs à gage », déverser « des torrents d’amour », ou encore mieux, mener de main de maître l’organisation du 25° salon Livres en Citadelle, le Président de Préface, Jean-Christophe Mazurie.

Martial Maury et Valérie Doulevant

Martial Vignau Photo: Martial Maury

Mireille Calmel Photo: Martial Maury

Philippe Loirat Photo: Martial Maury

Jean Christophe Mazurie Photo: Martial Maury

Jean-Luc Aubarbier Photo: Martial Maury